Contrat gigantesque

C'est Airbus Safran Launchers qui a été retenu par l'Agence Spatiale Européenne (ESA) pour le contrat de développement du lanceur Ariane 6 jusqu'à son industrialisation au stade de la pleine capacité opérationnelle, prévue en 2023. Le contrat prévoit un engagement européen de 680 millions d'euros pour les deux premières phases de développement, qui sera revu mi-2016, lors de la première définition préliminaire du modèle et de ses spécificités.

Outre ce montant versé à titre d'études, le budget total de développement du nouveau lanceur Ariane 6 devrait rapporter à la nouvelle entité plus de 3 milliards d'euros, en comptant le développement des boosters, qui seront communs à Ariane 6 et à Vega.

Résister aux nouveaux concurrents

Coentreprise détenue à parts égales par Safran et Airbus, Airbus Safran Launchers a vocation à mettre les savoir-faire des deux groupes à disposition du seul secteur des lanceurs d'engins spatiaux et de satellites. Cela devrait permettre au lanceur européen d'Arianespace de résister à la concurrence développée à bas coût par SpaceX, la société concurrente fondée par Elon Musk.

Ariane 6 devrait donc être beaucoup moins coûteuse que les modèles qui l'ont précédée, afin de permettre des lancements plus économiques. Pour Alain Charmeau, le Président d'Airbus Safran Launchers,  « l'évolution du marché du lancement de satellites est très difficile à prédire aujourd'hui, car nous assistons à une grande diversification des satellites en termes de masse, de volume et de technologie ». C'est pourquoi le lanceur Ariane 6 devrait être décliné en deux versions, afin de pouvoir satisfaire tous les types de demandes du marché.