Airbus n'est pas encore débarrassé du titane russe

Airbus A350, assembly, titane

Dans la course à l'indépendance stratégique, il faudra encore plusieurs mois à Airbus avant de pouvoir se passer du titane russe. Si ce métal indispensable à l'aéronautique moderne n'est pas concerné par les sanctions occidentales, l'avionneur européen veut limiter les risques au plus vite.

Publié le 02-12-2022 par Léo Barnier

La route vers la souveraineté industrielle de l'aéronautique vis-à-vis de la Russie est longue. Neuf mois après le début de la guerre en Ukraine, Airbus n'a toujours pas réussi à fermer le robinet du titane russe, du moins pour la production des avions commerciaux. Le processus est engagé, mais les défis sont nombreux pour l'avionneur dont la moitié environ de l'approvisionnement en titane venait de Russie avant la guerre.

Interrogé sur le sujet à l'occasion du sommet annuel d'Airbus, le 1er décembre à Munich, Michael Schoellhorn, directeur général d'Airbus Defence and Space, a déclaré : « Pour le moment, nous nous procurons toujours un certain pourcentage de titane russe, mais sommes heureusement en train de devenir indépendants de cet approvisionnement. » Sans apporter plus de précision sur les quantités encore importées, il a précisé que ce processus de découplage du titane était « une histoire de mois, pas des années ».

Avant l'été, Guillaume Faury, président exécutif d'Airbus, déclarait ainsi « être entré dans la crise avec 6 à 12 mois d'inventaire en stock sur le titane et les pièces en titane, ce qui (lui) donne le temps d'activer les sources secondaires ».

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Le militaire en est sorti, pas le civil

Patron de la branche défense, Michael Schoellhorn a fait un distinguo entre ses activités et celles des avions civils :

« Du côté militaire, nous avons fait tout le travail e

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