Nouveaux débouchés pour l'Airbus A380

Il aura fallu 7 ans entre le premier vol de l'A380, fleuron de l'avionneur Airbus, et l'autorisation pour celui-ci d'atterrir en Inde. Jusqu'alors, le gouvernement de New Delhi avait en effet interdit à l'A380 de desservir le pays, dans l'optique de protéger la compagnie nationale Air India de la concurrence étrangère. Le plus gros appareil autorisé en Inde restait le Boeing 747, même si les compagnies indiennes lui préféraient le Boeing 777 pour Jet Airways, et le Boeing 787 pour Air India. Pour l'heure, le feu vert de New Delhi se limite toutefois aux aéroports de Bangalore, Bombay, Delhi et Hyderabad. Seuls ces aéroports de catégorie F disposent des infrastructures permettant d'accueillir l'Airbus A380, aux dimensions imposantes.

L'ouverture à la concurrence du marché indien

Très dynamique, le marché indien des transports aériens attendait avec impatience l'autorisation de l'Airbus A380, capable de développer l'offre tout en s'affranchissant de la saturation des aéroports. Cette levée du blocus de l'A380 sous-tend également une ouverture accrue à la concurrence du marché indien des transports aériens. Le gouvernement de New Delhi a notamment encouragé Air India à intégrer Star Alliance (Lufthansa), et autorisé l'entrée d'Etihad au capital de Jet Airways. Autant de mesures qui incitent les compagnies indiennes de transports aériens à commander des A380. Airbus prévoit d'ailleurs une version plus densifiée de son très gros porteur, qui embarquerait plus de 600 sièges, contre 550 à l'heure actuelle.