Airbus Helicopters vend des Caracal au Koweit

Airbus Helicopters vend des Caracal au Koweit

La commande par le Koweit de 30 hélicoptères Caracal soulage Airbus Helicopters, englué dans ses difficultés avec le Super Puma.

Publié le 10-08-2016 par Bertrand Dampierre

Commande de 30 Caracal

 

Airbus Helicopters a signé hier après-midi à Marignane avec le Koweit une commande de 30 hélicoptères Caracal, en présence du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Cette commande intervient comme une éclaircie en pleine tempête pour l'hélicoptériste européen, qui connaît depuis des mois une série de déboires.

Depuis près de trois ans, Airbus Helicopters doit faire face à une baisse des commandes civiles, liée à la chute du pétrole et à l'absence d'investissements des compagnies pétrolières, gros acheteurs d'appareils. Au premier semestre 2016, le constructeur aéronautique a encore vu son chiffre d'affaires baisser de 9 %, et son résultat d'exploitation de 11 %. Par ailleurs, malgré la commande chinoise de 100 H135, le carnet de commandes du groupe européen ne contient pas plus de deux ans de production.

L'hélicoptériste provençal a néanmoins livré plus d'appareils que lors de la même période de 2015, mais il s'agissait d'hélicoptères légers, beaucoup moins rémunérateurs que des appareils gros porteurs. 

 

 

Le problème du Super Puma

 

Or, c'est précisément sur ce segment qu'Airbus Helicopters connaît ses plus grandes difficultés, en raison des problèmes liés à ses Super Pumas. Les problèmes sont bien évidemment liés à la catastrophe survenue en Norvège, où un Super Puma de la société CHC s'était écrasé, faisant 13 victimes. Depuis, CHC a tout d'abord, pour raisons financières avant tout, décidé de se séparer de la totalité de ses Super Pumas. Mais, et surtout, le Super Puma est désormais interdit de vol par l'Agence de sécurité aérienne européenne jusqu'à la fin de l'enquête. Pour l'instant, la cause technique du crash a été identifiée (détachement du rotor en plein vol), mais la solution technique pour trouver un remède à ce problème n'a pas encore été identifiée. Enfin, les coûts induits par la catastrophe et ses conséquences n'ont pas encore été chiffrés par Airbus Helicopters.

Dans ce contexte difficile, la commande de l'armée du Koweit aura donc considérablement soulagé la direction de l'entreprise, même si elle ne résout aucun de ses problèmes majeurs.

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