Bis repetita

Dix ans après une énorme commande de la Corée du Sud, Airbus Helicopters récidive et vient de signer un contrat de développement et de production de plus de 300 hélicoptères militaires et civils avec Korean Aerospace Industry. Le leader mondial des hélicoptères l'a ravi au nez et à la barbe de l'Italien AgustaWestland et de l'Américain Bell.

Ce contrat historique prévoit d'assister KAI dans la production de 214 hélicoptères militaires d'attaque et d'une centaine d'appareils civils légers, déclinaison améliorer du célèbre Dauphin. Il représente un montant global de 1,5 milliards d'euros sur 20 ans.

La patte de Norbert Ducrot

Pour obtenir ce contrat, le Vice-Président du leader mondial des hélicoptères, Norbert Ducrot, s'est décarcassé. Déjà à l'origine du premier succès du groupe en Corée il y a 10 ans avec 240 hélicoptères de transport, ce vendeur né passionné par l'Asie a multiplié les visites au pays du matin calme : 140 visites en 10 ans. A chaque visite, il n'a pas manqué de se constituer des réseaux utiles et de nouer des relations de confiance qui ont encore porté leurs fruits par la conclusion de ce contrat.

Idée ingénieuse

Mais Airbus Helicopters a aussi su faire preuve de ses capacités d'adaptation. Séoul souhaitait en effet une plateforme commune pour les hélicoptères civils et militaires, et le Tigre ne correspondait pas aux besoins militaires des Coréens. Disposant d'une plateforme qui a fait ses preuves, le fabricant de Marignanne a donc proposé à KAI de partir de son best-seller civil, le Dauphin, dont une version militaire, équipée d'une tourelle canon à l'avant, le Panther, existe déjà. Cette idée lumineuse va ouvrir de nombreuses portes à Airbus Helicopters et KAI en Corée: « à un horizon de 10 ans, nous aurons probablement remplacé 80% de la flotte d'hélicoptères américains en Corée du Sud », estime Norbert Ducrot.