Airbus Helicopters attend l'embellie

Airbus Helicopters attend l'embellie

Airbus Helicopters a fait le point sur sa situation actuelle. Le marché du pétrole ne repartant pas à la hausse, le groupe reste prudent sur les commandes éventuelles d'hélicoptères civils, mais mise sur les drones pour traverser au mieux cette crise.

Publié le 10-05-2017 par Bertrand Dampierre

Plombé par le pétrole

 

Dans le quotidien Les Echos, Guillaume Faury, le président-directeur général d'Airbus Helicopters, est revenu sur la situation actuelle de la filiale de l'avionneur toulousain. Le principal souci du groupe depuis de nombreux mois demeure l'extrême faiblesse du marché pétrolier. « La baisse du prix du pétrole a entraîné une surcapacité d'hélicoptères dans le secteur pétrolier, qui est très important pour notre activité », a indiqué à nos confrères le PDG d'Airbus Helicopters.

En effet, la baisse des prix du pétrole a entraîné une réduction des activités d'exploitation et d'exploration des compagnies pétrolières. Or ces activités nécessitent une importante utilisation d'hélicoptères, ce qui fait de ces compagnies, en principe, des acheteurs de premier plan. Tant que les prix du pétrole demeureront bas, les activités tourneront au ralenti et les chances de voir un pétrolier passer une commande d'hélicoptères demeureront aussi minces qu'elles le sont actuellement.


Miser sur les drones

 

Cette situation devrait malheureusement perdurer. Et quand bien même on assisterait à une hausse nouvelle des cours du brut, la situation ne connaîtrait pas d'embellie immédiate : comme le souligne Guillaume Faury, « même si le prix du pétrole remonte, il faudra du temps avant que l'ensemble de la flotte retrouve des contrats. Nous ne voyons pas ce secteur redémarrer avant dix-huit ou vingt-quatre mois ».

En attendant, pour faire face à cette crise et se prémunir des fluctuations régulières que connaît le secteur pétrolier, le groupe mise sur le marché porteur des drones pour se développer. Ces derniers vont prochainement « commencer à occuper une place significative » dans les activités du constructeur d'hélicoptères, a expliqué son PDG.

Par exemple, Airbus Helicopters a initié le programme militaire VSR700. Il s'agit d'un drone de 700 kilos, spécialisé dans les missions longues de renseignement, et qui dispose d'une autonomie en vol de douze heures. Par ailleurs, dans le domaine civil, Airbus Helicopters débutera fin 2018 les essais en vol du premier prototype de taxi aérien, CityAirbus.

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