Mêlée géante

Pour commémorer les 10 ans du premier vol de l'Airbus A380, les salariés toulousains de l'avionneur européen ont hier formé dans un des hangars de l'entreprise une mêlée géante, rouge et noire, aux couleurs du Stade Toulousain dont le groupe est un partenaire historique.

Dix ans auparavant, le 27 avril 2005, le premier A380 sorti d'usine avait quitté la piste de l'Aéroport de Toulouse-Blagnac pour un vol de 3 heures et 54 minutes.

Succès mitigé

Dix ans plus tard, cette belle réussite technologique est un demi-succès commercial. Seulement 317 appareils ont été vendus, dont presque la moitié à la compagnie Emirates, dont le positionnement haut de gamme a fait pencher la balance en faveur du gros porteur européen, aux finitions luxueuses. Mais seulement 18 compagnies aériennes ont franchi le pas. Après 18 milliards d'investissements, l'avion va seulement commencer à rapporter de l'argent à partir de 2015, mais pas autant qu'espéré. Alors qu'on tablait sur 45 avions produits par an, le régime de croisière actuel se limite à une trentaine.

Des hypothèses de développement

Il faut dire que cet appareil est une innovation de rupture, autant pour l'avionneur toulousain que pour les compagnies, qu'il force à voir tout en grand, mais en présentant une rentabilité par siège qui demeure trop faible. On réfléchit donc du côté d'Airbus à reconfigurer la cabine, pour proposer une version à 11 sièges de front, ce qui représenterait une capacité totale de 650 passagers.

Ce n'est pas la seule piste de réflexion possible, car, sous l'impulsion d'Emirates, Airbus réfléchit aussi à proposer une version Neo, plus économe, de son gros porteur. Mais, apparemment, Airbus reste encore un peu frileux sur cette hypothèse.