Airbus fait le plein de commandes à Farnborough

Airbus fait le plein de commandes à Farnborough

À l'occasion d'un salon aéronautique de Farnborough moins dynamique que ses précédentes éditions, Airbus sort gagnant de la course aux commandes qu'il mène avec Boeing.

Publié le 15-07-2016 par Bertrand Dampierre

Airbus fait mieux que son concurrent

 

Lors du salon aéronautique britannique de Farnborough, Airbus a largement distancé son concurrent américain en termes de commandes passées. En effet, ce salon poussif, qui témoigne d'un réel ralentissement de la dynamique commerciale du secteur de la construction aéronautique, a été pour l'avionneur toulousain l'occasion d'enregistrer 279 commandes, dont 197 commandes fermes.

Boeing, en revanche, n'a pu annoncer, durant le salon, que 182 engagements et commandes. En outre, parmi les commandes fermes, 42 d'entre elles avaient déjà été annoncées et comptabilisées avant l'ouverture du salon. Au bout du compte, Boeing n'a donc enregistré que 19 commandes fermes réellement nouvelles. Airbus sort donc de ce salon très largement gagnant, notamment grâce au succès de la version remotorisée de ses nouveaux monocouloirs de la famille A320 et A321.

 

Retard sur Boeing, et difficultés sur l'A380

 

Toutefois, malgré cet excellent résultat, Airbus reste en retard par rapport à Boeing. Le constructeur aéronautique américain conserve une large avance, avec 309 commandes fermes depuis le début de l'année, contre seulement 227 pour l'avionneur européen.

D'autre part, ce succès relatif masque un demi-échec pour Airbus, celui de son super gros-porteur de luxe, l'A380. Le constructeur aéronautique européen a en effet annoncé une réduction de la production de l'A380 à 12 exemplaires par an à partir de 2018 contre 27 en 2015 face à la faiblesse de la demande. Boeing, avec son 777, n'est pas non plus épargné par ce repli concernant les long-courriers gros porteurs. Jugé trop gourmand en carburant et ne correspondant pas aux attentes des marchés en développement, comme le marché asiatique, ce type d'avion ne rencontre pas sa clientèle. La bonne réponse d'Airbus pourrait être de proposer désormais une version Neo de son joyau des airs.

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