Airbnb estime avoir injecté 2,5 milliards d'euros dans l'économie française

Airbnb estime avoir injecté 2,5 milliards d'euros dans l'économie française

A l'occasion de ses Rencontres d'Hôtes, la plate-forme de locations saisonnières entre particuliers a chiffré ses retombées économiques pour la France. Elle aurait apporté à l'économie française 2,5 milliards d'euros sur un an.

Publié le 13-11-2015 par Aglaë Derouen

Une étude qui fait mouche

 

Airbnb organisait hier et aujourd'hui vendredi ses rencontres d'hôtes, un grand roadshow destiné aux particuliers du monde entier qui louent un bien immobilier sur sa plate-forme. A cette occasion, la plate-forme de location d'hébergement de courte durée auprès de particuliers a révélé qu'elle avait généré en un an 2,5 milliards d'euros de retombées économiques pour la France.

La France étant son deuxième marché après les États-Unis, cette grand-messe de la fausse économie du partage valait bien la réalisation d'une étude ad hoc, qui permet de tordre le cou à certaines idées reçues. Menée entre septembre 2014 et août 2015 auprès d'un échantillon de 3600 personnes par le cabinet Asterès, elle permet de mettre en avant un certain nombre de statistiques qui vont être fort utiles à Airbnb, et notamment sur le plan de la communication.

 

 

Des retombées économiques importantes

 

Airbnb est en effet attaqué de toutes parts par les hôteliers indépendants autant que par les grandes chaînes hôtelières, qui l'accusent de concurrence déloyale et la jugent responsable d'un affaiblissement de l'économie du tourisme en France. Nicolas Ferrari, le patron d'Airbnb France, a ainsi déjà pu préciser à l'AFP que « l'impact économique de Airbnb sur l'économie française s'élève à 2,5 milliards d'euros sur un an. Il s'agit de retombées économiques directes, avec l'argent gagné par les hôtes et indirectes, qui correspondent aux dépenses faites durant le séjour, comme les restaurants ou les commerces de bouche par exemple ». Une personne hébergée chez un particulier louant son appartement via Airbnb dépense en effet en moyenne 600 euros durant son séjour. À Paris, ville la plus demandée sur Airbnb, 1,3 million de personnes ont ainsi dépensé 980 millions dans la ville, et rapporté 218 millions d'euros à l'ensemble des hôtes parisiens qui les ont accueillis.

 

 

Les arguments des hôteliers battus en brèche

 

D'autre part, alors même que l'UMIH, principale organisation patronale de l'hôtellerie et de la restauration souhaite alerter ce vendredi Bruxelles contre l'industrialisation de la location d'hébergements de courte durée par Airbnb, d'autres chiffres battent en brèche les accusations des hôteliers. L'hôte moyen français a en effet, selon l'étude, 42 ans, et gagne en moyenne 1970 euros par an, pour 26 nuitées. En outre 55% de ces hôtes sont en dessous du revenu médian français, et 93% d'entre eux ne proposent qu'un seul et unique hébergement sur la plateforme. Enfin, la durée moyenne d'un séjour chez un hôte Airbnb est de 4,2 nuitées, contre 2,3 dans l'hôtellerie. Selon Nicolas Ferrari, « Quand on voit que 83 millions de personnes visitent la France cette année, et que 100 millions sont attendus à horizon 2020, Airbnb contribue à faire grossir ce chiffre », en permettant à des voyageurs peu fortunés d'obtenir un hébergement qu'ils n'auraient pu s'offrir si seule l'offre hôtelière existait.

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