13 aéroports concernés par ces suppressions de postes

Tout avait pourtant bien commencé entre Ben Smith, le nouveau directeur général d'Air France-KLM et les syndicats de la compagnie française. Les relations risquent de se tendre après l'annonce lundi 13 mai d'un plan de départ volontaires (PDV) révélé à l'occasion d'un comité social et économique central extraordinaire. Au total, 465 postes seront supprimés au sein du réseau intérieur dans 13 aéroports, notamment Paris Orly, Marseille, Nice et Toulouse. La compagnie a précisé que ce plan de départs volontaires 'serait mis en oeuvre sur plus d'une année' et qu'elle soutiendra son personnelle avec 'des mesures d'accompagnement individualisées pour les salariés concernés'.

Air France face à la concurrence des compagnies à bas coûts et du train

Sur 6 ans, les pertes cumulées de l'activité domestique d'Air France s'élèvent à 717 millions d'euros. Depuis une dizaine d'années, la compagnie subit notamment la concurrence d'Easy Jet, particulièrement dans l'est et le sud de la France, mais aussi du TGV de la SNCF dont Air France a déclaré qu'il était devenu 'son plus grand concurrent sur le réseau domestique, sans être soumis aux taxes ou redevances qui visent le transport aérien.' En 2018, la branche court-courrier d'Air France affichait un déficit de 170 millions d'euros. Selon Gaël Amaury, le secrétaire général adjoint de la CFGT Air France, les difficultés ne se régleront 'pas seulement avec un plan de départ volontaires', il a ajouté : 'Nous souhaitons une politique offensive sur le court-courrier.'