Regrouper les liaisons intérieures

Comme cela avait été évoqué fin août, toutes les lignes intérieures d'Air France devraient désormais être opérées par sa filiale, la compagnie Hop !, à l'exception de celles à destination du hub de Roissy Charles de Gaulle servant aux correspondances vers les vols internationaux. En tout, ce sont donc 800 vols quotidiens qui sont concernés, ce qui représente environ 15 millions de passagers par an, et 1,7 milliard de chiffre d'affaires.

Les liaisons dites « point à point » sont actuellement effectuées soit par Air France, pour les vols au départ et à destination d'Orly, soit par une des trois petites compagnies réunies dans Hop !, Brit'Air, Régional, et Airlinair. Sur le plan pratique, rien ne devrait changer pour les passagers, sinon que toutes ces liaisons seront désormais commercialisées sous la marque Hop !, et que de nouvelles offres, plus attractives devraient apparaître, aussi bien pour les familles que pour les professionnels. Sur les destinations de Toulouse, Nice, Marseille et Bordeaux, le concept de La Navette va être retravaillé, pour devenir un meilleure alternative au train.

Des changements mineurs pour les salariés

Pour les collaborateurs, afin d'éviter un nouveau conflit, les changements seront aussi minimes. Aujourd'hui, ce sont deux équipes commerciales et marketing distinctes qui gèrent les offres des deux compagnies, l'une depuis Rungis, et l'autre depuis Orly. Elles seront regroupées dans les locaux de la direction commerciale d'Air France à Montreuil. Pour les personnels navigants ou au sol, aucun contrat de travail ne sera modifié, et chacun conservera son statut. La nouvelle entité Hop ! Air France comptera ainsi près de 7700 salariés.

Pour les avions eux-mêmes, les changements seront minimes, puisque la quarantaine d'Airbus de la famille A320 et la soixantaine d'avions régionaux de Hop, Embraer, Bombardier ou ATR, seront regroupés dans un flotte unique. En revanche, ce regroupement va permettre d'adapter le type d'appareil à la demande sur chaque vol, afin de maximiser le taux de remplissage des avions, et de réduire ainsi les coûts.

Cette réforme, qui ressuscite en quelque sorte Air Inter, devrait permettre à Air France d'améliorer sa rentabilité.