Une réunion sous tension

Ce jeudi 24 septembre avait lieu chez Air France un Comité Central d'Entreprise destiné à faire un point sur le plan de transformation et d'amélioration des performances « Perform 2020 », préliminaire indispensable à toute reprise des négociations entre la direction et les syndicats représentant les différentes catégories de personnels du groupe. Ces négociations, souvent houleuses et parfois rompues lors des précédentes éditions, pourraient, cette fois-ci, se dérouler plus sereinement.

En effet, les syndicats ont fait savoir à l'Agence France Presse à la sortie de la réunion que la direction avait annoncé que même en cas d'échec des négociations, notamment avec les personnels navigants commerciaux et les pilotes, le groupe ne souhaitait pas recourir à des licenciements massifs et des départs contraints.

Pas de départs contraints

Si les négociations avec les navigants n'aboutissent pas d'ici fin septembre, Air France réduira son offre de longs courriers de 10% d'ici à 2017. Le groupe se trouve en effet dans l'impérieuse nécessité de réaliser 1,13 milliard d'euros d'économies dans les deux ans à venir, afin de dégager un résultat d'exploitation qui lui permette d'investir à nouveau dans sa flotte et son réseau.

Mais le groupe se refuse à recourir à des départs contraints chez les personnels au sol, ainsi que dans les unités en charge de la maintenance des appareils, et sur le « hub » du Roissy-Charles de Gaulle. Seuls des plans de départs volontaires pourraient avoir lieu, ce qui a largement contribué à rassurer les syndicats présents. De son côté, le Syndicat des Pilotes de Ligne à fait savoir qu'il souhaitait, pour sa part, que les négociation aboutissent. Peut-être est-ce le signe d'une normalisation des rapports sociaux dans la compagnie aérienne française.