Air France-KLM : toujours plus haut

Auditionné par le Sénat, le Canadien Benjamin Smith n'a pas caché qu'il a de grandes ambitions pour le groupe dont il est aux commandes depuis septembre 2018.

Publié le 18-01-2019 par Nolwenn Guengant

« Ma priorité est qu'Air France-KLM devienne le groupe aérien le plus fort en Europe et un des plus puissants dans le monde. » Ce sont les mots prononcés par Benjamin Smith le mercredi 16 janvier 2019 lors de son audition au Sénat. Audition durant laquelle il était accompagné d'Anne-Marie Couderc, présidente non-exécutive d'Air France-KLM et présidente du conseil d'administration d'Air France. Pour cette première prise de parole publique, le dirigeant d'Air France-KLM s'est montré ambitieux mais aussi rassurant concernant la situation actuelle du groupe après un passage difficile.

Un apaisement retrouvé

Pour Benjamin Smith, la multiplication du nombre de marques au sein du groupe, telles que Joon par exemple, a affaibli Air France-KLM. Joon va donc disparaître et être intégrée à Air France en 2019. Il pointe aussi du doigt le niveau des cotisations sociales en France et l'absence de plafonnement, un double obstacle à la compétitivité selon lui. Concernant le climat social au sein du groupe, il explique que celui-ci s'est apaisé notamment grâce à l'accord salarial inter-catégoriel signé le 19 octobre 2018 qui prévoyait une hausse rétroactive des salaires : +2 % en janvier 2018 et +2 % en janvier 2019. Qu'en est-il de la privatisation du groupe Aéroports de Paris ? Il estime qu'elle « ne saurait se faire au détriment de la compétitivité ».