Agriculture: la crise conforte le modèle, plus résilient, des circuits courts

Illustration agriculture, tomates, transmission

Face à l'essor de la demande de livraisons de produits agricoles et de drives fermiers, les agriculteurs qui pratiquaient déjà des formes de vente directe sont avantagés. Ils peuvent ainsi plus facilement pallier au manque soudain d'autres débouchés.

Publié le 03-04-2020 par Giulietta Gamberini

Méfiance vis-à-vis des conditions d'hygiène des grandes surfaces, crainte d'une pénurie alimentaire, envie d'être solidaires vis-à-vis des producteurs Français, retour à "l'essentiel"... Les raisons de l'engouement pour les "circuits courts" que l'on constate depuis le début du confinement n'ont pas encore été analysées. Mais le constat est là: tout au long des deux dernières semaines, les agriculteurs qui vendent directement leurs produits aux consommateurs ont été de plus en plus sollicités.

Les "drives fermiers", où l'on retire des paniers préalablement commandés sur internet, et qui permettent ainsi de réduire au maximum les contacts avec les vendeurs et d'autres clients, ont notamment le vent en poupe. "

"La cinquantaine qui adhèrent au réseau des Chambres d'agriculture "Bienvenue à la ferme" sont débordés par les requêtes", témoigne son président délégué, Jean-Marie Lenfant.

Les plateformes en ligne qui répertorient ces drives et facilitent leurs contacts avec les consommateurs confirment cette hausse d'activité. "Chez nos producteurs, les commandes ont été multipliées par quatre", affirme Sébastien Zulke, cofondateur de Cagette.net. "Certains se demandent comment faire pour y répondre". "D'une dizaine par jour avant la crise, les achats quotidiens sont passés à une centaine", constate également Pablo Fernandez, cofondateur de Kuupanda.

Les ventes explosent

Les livraisons à domicile de produits venant directement de la ferme saturent aussi. Chez Cultures Locales, start

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