L'affaire de la poudre de lait suspecte

Nouveau rebondissement dans l'affaire de la poudre de lait suspecte, qui avait éclaté le 2 août dernier. Fonterra, fournisseur néo-zélandais de 15% du lait en poudre de Danone, avait alerté le géant de l'agroalimentaire d'une suspicion de contamination. Face à la menace d'une bactérie dangereuse pour la santé humaine, Danone avait alors pris la décision de retirer les produits suspects dans 8 pays d'Asie. Un rappel préjudiciable pour l'image du groupe hexagonal, sans oublier une perte financière estimée à 350 millions d'euros de chiffre d'affaires sur l'année 2013. Après enquête, les analyses ont révélé l'absence de contamination de la poudre de lait par la bactérie tant redoutée.

Fin du contrat entre Danone et Fonterra

Pour Danone, cette affaire illustre cependant les manquements de la part de Fonterra dans la mise en oeuvre des standards de qualité de l'agroalimentaire. En effet, les premiers soupçons du fournisseur néo-zélandais sont apparus en mai dernier, sans que Danone n'en soit averti. Dans un communiqué publié en début de semaine, Danone annonce ainsi la résolution de son contrat actuel avec Fonterra. Le géant de l'agroalimentaire conditionne également la poursuite de toute activité commerciale avec le groupe néo-zélandais à une transparence totale, ainsi qu'à un respect scrupuleux des procédures de sécurité alimentaire. Enfin, Danone vient de lancer une procédure d'arbitrage à Singapour, dans l'optique d'obtenir réparation du préjudice subi. La Haute-Cour de Nouvelle-Zélande a également été saisie de l'affaire.