Aéronautique : "Nous ne voyons pas la fin de cette crise" (Paolo del Noce, CEO France d'Akka)

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Dans une interview à La Tribune, Paolo del Noce, le CEO France d'Akka revient sur la menace d'un plan social massif sur son entreprise, à Toulouse, face à une "crise hors norme". Le groupe avait choisi la Ville rose pour implanter son centre mondial dédié à l'aéronautique, mais aujourd'hui 1.150 collaborateurs (sur 2.200) sont sans mission et la majorité des effectifs restants sont en chômage partiel. Le dirigeant se dit ouvert à toutes les options "pour maintenir les compétences", mais regrette que "la région de Toulouse n'ait jamais été la plus disposée à la mobilité".

Publié le 13-11-2020 par Florine Galéron

LA TRIBUNE - Nous avons révélé le 3 novembre que votre groupe envisage un PSE à Toulouse alors que 1.150 collaborateurs sont aujourd'hui sans mission. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?

PAOLO DEL NOCE - Le contexte économique dû à la Covid-19 a fait que lors du premier confinement pratiquement tous les secteurs ont subi une chute d'activité de 40 à 50% pendant deux mois. En revanche, à l'issue du confinement, nous avons vu le retour d'une dynamique positive dans tous les secteurs où nous intervenons... sauf dans l'aéronautique. Ce dernier a été plombé par l'arrêt du transport aérien. Aujourd'hui encore, près de 90% des avions sont cloués au sol en France. Toutes les entreprises qui opèrent dans le secteur aéronautique que ce soit les loueurs, les fabricants d'avions ou les sous-traitants se retrouvent à arrêter leurs projets en raison du manque de visibilité.

Airbus est notre plus gros client en France. Nous sommes aussi très présents chez Safran, Thales Avionics, Dassault Aviation, mais aussi Stelia ou Latécoère. Tous ces clients ont dû revoir leurs projets. Il n'y a plus de projet et nous nous retrouvons avec beaucoup de consultants qui n'ont pas d'activité. Mais le vrai problème que nous rencontrons, c'est surtout que nous ne voyons pas la fin de cette crise. La vraie différence avec la crise automobile de 2008, c'est qu'alors nous savions que l'activité allait reprendre au bout de 12 à 18 mois. Actuellement, on parle d'une reprise dans le secteur aéronautique à l'hori

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