Aérien : le rédémarrage risque de coûter plus cher que l'arrêt des vols (Air Caraïbes, Corsair, Fnam)

Level, filiale low cost d'iag, volera a partir d'orly

Après l'arrêt quasi-complet du transport aérien mondial, la période de reprise qui débute en ce mois de juin risque d'être encore plus dure pour les compagnies aériennes. La faiblesse de la demande ne permet pas de compenser la hausse des coûts qui accompagne le redémarrage. La reprise s'annonçant lente et progressive, cette situation catastrophique sur le plan économique risque de durer. Les compagnies aériennes françaises en appellent une nouvelle fois à l'Etat non seulement pour prolonger les mesures d'accompagnement décidées pendant la crise, mais aussi pour soutenir la productivité et la compétitivité tricolore.

Publié le 24-06-2020 par Fabrice Gliszczynski

Trois mois après l'incroyable "shutdown" (fermeture) du transport aérien mondial, au cours desquels la quasi-totalité de la flotte mondiale était clouée au sol, la période de reprise qui débute en ce mois de juin risque d'être encore plus difficile pour les compagnies aériennes.

"La phase de sommeil a coûté beaucoup d'argent mais nous avons su l'encaisser. La phase de redécollage en revanche peut tuer des compagnies car personne ne sait combien de temps elle va durer", a expliqué ce mardi Marc Rochet, le responsable du pôle aérien du Groupe Dubreuil, maison-mère d'Air Caraïbes et de French Bee, lors d'une conférence téléphonique organisée par l'association des journalistes professionnels de l'aéronautique et de l'espace (AJPAE), à laquelle participaient également Alain Battisti, le président de Fédération nationale de l'aviation marchande (Fnam) et de Chalair, et Pascal de Izaguirre, PDG de Corsair.

Le redémarrage se traduit en effet par des pertes d'exploitation. Des coûts variables, qui avaient été gelés pendant l'arrêt des vols, réapparaissent (kérosène, maintenance, fin de la prise en charge du chômage partiel...), mais les recettes ne permettent pas de les couvrir en raison de la faiblesse de la demande. Problème, personne n'a une idée bien précise de la durée précise sur la durée de cette situation, et les compagnies naviguent à vue.

"Je ne sais pas à quel moment nous allons revenir au point d'équilibre de nos comptes en termes de coûts. Cette phase de redécollage peu

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