Une greffe qui n'a jamais vraiment pris

C'est en 2006 qu'Adidas décide de racheter l'un de ses concurrents américains, Reebok, avec, pour principal objectif, de prendre des parts de marché à Nike, son autre grand rival américain. Pourtant, en dépit des 3,1 milliards d'euros injectés dans l'opération, la greffe entre l'équipementier sportif allemand et le grand spécialiste du sportswear féminin, n'a jamais vraiment pris. Reebok, qui était considéré comme « l'enfant difficile » du groupe, affichait notamment une perte de 295 millions d'euros en 2020, en pleine première vague de Covid-19. Et même si, entre avril et juin de cette année les comptes étaient repassés dans le vert avec un bénéfice net établi à 397 millions d'euros, le groupe ne cachait pas ses ambitions de cession. D'ailleurs, après plusieurs dépréciations comptables, fin 2020, Adidas n'était plus valorisée qu'à hauteur de 803 millions d'euros. La cession à Authentic Brands Group, annoncée pour un montant de 2,1 milliards d'euros semble donc être plutôt une bonne affaire pour le groupe...

Un recentrage sur la marque Adidas

« Nous avons toujours apprécié Reebok et sommes reconnaissants pour les contributions de la marque et de ses équipes à notre entreprise », a déclaré Kasper Rorsted, le président d'Adidas dans un communiqué. Le groupe entend désormais se focaliser à sur le renforcement de la marque Adidas, a-t-il rappelé. Il affiche un objectif de croissance annuelle de 20% des ventes, et un bénéfice net entre 1,4 et 1,5 milliard d'euros.