Accorhotels renonce à Air France-KLM
Si Accorhotels a renoncé à prendre une participation dans le capital d'Air France-KLM, c'est principalement en raison de la position de l'État.
Publié le 06-08-2018 par Bertrand Dampierre
Les raisons d'Accorhotels
Fin juillet, le géant français de l'hôtellerie a enterré son projet de rachat de la part détenue par l'État dans le capital de la compagnie aérienne franco-néerlandaise, soit 14,3 % du capital. Selon des sources interrogées par nos confrères de La Tribune au sein d'Accorhotels, l'abandon du projet serait dû à l'immobilisme de l'État. Selon ces sources, avant toute cession de ses parts, l'État souhaitait qu'un nouveau président-directeur Général d'Air France-KLM puisse être nommé. Le poste, vacant depuis le 15 mai suite à la démission de Jean-Marc Janaillac, mis en difficulté par l'échec de son référendum sur la question des rémunérations au sein du groupe de transports aériens, n'a en effet toujours pas été pourvu, et il ne devrait pas l'être avant la fin du mois d'août.
Cet écart entre les impératifs du calendrier d'Accorhotels et celui de l'État expliquerait l'échec du projet. Mais d'autre raisons existent également.
D'autres raisons pour l'État
Ainsi, l'État, par l'intermédiaire de son instance de gestion, l'Agence des participations de l'État (APE), estimait aussi que le prix proposé par Accorhotels était trop bas, en regard de son évaluation de la valeur d'Air France-KLM. Chahutée en Bourse depuis plusieurs mois, la capitulation boursière d'Air France-KLM est en effet relativement basse en ce moment, puisqu'elle excède à peine 3 milliards d'euros. Dans ces conditions, l'État aurait l'impression de brader ses parts de la compagnie aérienne, ce qui aurait des conséquences économiques et symboliques désastreuses. En effet, l'opposition et l'opinion publique pourraient lui reprocher de se débarrasser d'une entreprise aussi emblématique que stratégique à vil prix.
Par ailleurs, le projet porté par Accorhotels ne semblait guère lisible aux yeux de l'APE. Se rangeant à l'avis de nombreux observateurs, et comme la direction d'Air France, l'État estimerait en effet que cette opération est très avantageuse pour Accorhotels, mais beaucoup moins pour Air France-KLM. Ainsi, les synergies profitables semblent plus nombreuses et plus évidentes pour l'hôtelier que pour le transporteur aérien.
En attendant un nouveau PDG et un contexte plus favorable, l'État conserve donc ses parts, sans pour autant renoncer à les vendre.
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