Résultats record, mais qui déçoivent

Le leader européen de l'hôtellerie a publié ce jeudi 18 février ses résultats pour l'exercice 2015. La rentabilité affichée par le groupe a atteint un niveau record, et son chiffre d'affaires a encore progressé, de 2,9%. Il s'élève à 5,5 milliards d'euros pour l'année 2015. Par ailleurs, le bénéfice net du groupe a augmenté lui aussi, de 9,4%, à 244 millions d'euros. Mais ces résultats sont inférieurs au consensus et aux attentes formulés par les analystes et les investisseurs financiers.

Ceux-ci regrettent la chute enregistrée par le marché brésilien, ainsi que le léger recul de 0,5% des revenus sur le marché français, où le groupe hôtelier a vu sa dynamique entravée par les attentats du 13 novembre et leurs conséquences sur le dynamisme du secteur du tourisme. Au Brésil, c'est bien entendu la crise, qui ralentit les réservations liées aux voyages d'affaires et aux séminaires d'entreprises, mais aussi le point de comparaison élevé en raison de la Coupe du Monde de Football qui sont responsables de cette contreperformance.

Poursuite de la transformation de l'entreprise

Malgré tout, on peut considérer que les réformes de fonds entreprises par Sébastien Bazin portent leurs fruits. Tout d'abord, la restructuration en deux pôles montre que le chiffre d'affaires d'HotelServices contribue à tirer les résultats vers le haut. Son chiffre d'affaires s'apprécie à 1,3 million d'euros, en progression de 6,2% à taux de changes et périmètre comparables.

Par ailleurs, le groupe poursuit sur la voie de sa transformation digitale, destinée à lui permettre de concurrencer Booking.com, voire Airbnb. Après avoir racheté successivement Wipolo, puis Fastbooking, recruté Vivek Badrinath pour piloter la digitalisation, Accorhotels vient d'acquérir aujourd'hui 49% du capital de Squarebreak, une plate-forme digitale innovante proposant des séjours dans des propriétés privées haut de gamme.

Par ailleurs, pour favoriser l'innovation et la transformation digitale au sein de son groupe, Sébastien Bazin a également décidé de motiver les talents de ses collaborateurs de la génération Y, en formant un « shadow cabinet », qui oeuvre de façon consultative aux côtés du Comité exécutif.