À Toulouse, l'aviation française réclame sa filière de biocarburant

AMI biocarburant

Depuis la capitale aéronautique mondiale, Toulouse, la ministre de la Transition Écologique et le secrétaire d'État aux Transports ont lancé un appel à manifestation d'intérêt pour l'émergence d'une filière consacrée aux biocarburants pour l'aviation. Face aux coûts importants d'une telle énergie, tous les acteurs appellent à un soutien financier étatique.

Publié le 28-01-2020 par Pierrick Merlet

Le transport aérien est-il injustement pointé du doigt sur le plan environnemental ? Aujourd'hui, il représente seulement 2% des émissions mondiales de CO2 et pour la France, ce chiffre tombe même à 1,1% en ce qui concerne le trafic intérieur. Néanmoins, cela n'a pas empêché la naissance sur le réseau social Instagram du mouvement FlygsKam (la honte de prendre l'avion, en français), en provenance de Suède. Celui-ci milite pour ne plus emprunter l'avion lors de nos voyages par souci écologique. De plus, le mouvement de contestation sociale des Gilets Jaunes et le grand Débat national qui en a découlé a lancé des appels à la taxation du kérosène, n'étant pas le cas (pour le moment). Ce climat a renforcé la conviction des compagnies aériennes et de la filière de l'industrie aéronautique qu'il était donc nécessaire d'innover pour répondre à cette méfiance à leur égard.

"L'acceptabilité de notre activité est une question à part entière. Pourtant, Air France est engagée depuis des années dans ce défi environnemental, mais nous ne l'avons pas assez fait savoir. Nous avons comme objectif une réduction de 50% de notre pollution de CO2 par passager en 2030 en comparaison au niveau de 2005. Nous sommes déjà à mi-chemin. Évidemment, une telle ambition représente un investissement lourd, d'un milliard d'euros chaque année pour notre entreprise", explique Anne Rigail, la directrice générale de la compagnie française.

Cela comprend notamment la commande de 38 avions long-courriers A350 et

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