A Strasbourg, une alliance fragile contre une alliance impossible

Strasbourg Cathédrale

MUNICIPALES 2020. Les verts et les socialistes ne se sont pas entendus pour briguer ensemble la mairie de Strasbourg. A droite, le pacte entre LREM et LR paraît vulnérable.

Publié le 11-06-2020 par Olivier Mirguet à Strasbourg

Strasbourg a échappé de peu à une élection municipale quadrangulaire. Le 4 juin, quelques heures avant la limite pour le dépôt des listes du deuxième tour, les médias locaux rivalisaient de commentaires experts sur l'affrontement supposé entre l'écologiste Jeanne Barseghian, en tête au premier tour (27,8 %), l'adjoint sortant Alain Fontanel (LREM, 19,8 %), l'ancienne ministre socialiste Catherine Trautmann (19,7 %) et l'opposant Jean-Philippe Vetter (LR, 18,2 %). Tout le monde s'est trompé. Alain Fontanel et Jean-Philippe Vetter se sont entendus en dernière minute, ils ont fait liste commune. Les cartes ont été rebattues.

Avec cette alliance, de façon arithmétique, la droite prend une longueur d'avance pour reconquérir la mairie tenue depuis 2008 par le socialiste Roland Ries (75 ans), qui ne se représente pas. A gauche, on sent le goût de l'amertume. Catherine Trautmann et Jeanne Barseghian se rejettent la responsabilité de l'échec des négociations qui auraient pu aboutir à un partage des pouvoirs : la mairie pour les écologistes et l'Eurométropole (33 communes), qui concentre l'essentiel de l'action économique, pour leurs alliés socialistes. "Je n'ai rien à perdre parce que ma vie politique est derrière moi, et parce que j'ai exercé les responsabilités. Je continuerai d'assumer avec le même élan", a prévenu Catherine Trautmann, maire de Strasbourg de 1989 à 1997 et entre 2000 et 2001, puis députée européenne pendant deux mandats.

Fontanel, favori du maire sortant

Drôle d'él

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