À Paris, l'Autolib' du groupe Bolloré coupe définitivement le moteur

A Paris, l'Autolib' du groupe Bolloré coupe définitivement le moteur

Le service d'autopartage en Île-de-France a définitivement pris fin hier soir à 23 h 59. Le groupe Bolloré réclame au syndicat mixte 250 millions d'euros d'indemnisation.

Publié le 31-07-2018 par Guilhem Baier

Un fiasco, tous perdants


Après sept ans d'existence, l'Autolib' cesse de circuler en région parisienne à partir d'aujourd'hui. Contrairement au Vélib', qui a bénéficié d'un sursis jusqu'à la rentrée pour prouver qu'il pouvait contribuer à la lutte contre le changement climatique, le délai de la petite voiture électrique du groupe Bolloré est désormais expiré. Les plus nostalgiques pourront se recueillir devant les quelques 6 000 bornes de recharge et les espaces de réservation jusqu'à leur disparition. Depuis la résiliation du service d'autopartage le 21 juin dernier, le Syndicat mixte Autolib' Vélib' Métropole et le groupe Bolloré se rejettent la faute de cet échec. Ce dernier réclame d'ailleurs au premier une indemnisation de 250 millions d'euros.


Une réclamation qui fait bondir le syndicat mixte


« Le groupe Bolloré a la calculette facile », martèle un proche de la maire de Paris, Anne Hidalgo. La présidente du syndicat mixte, Catherine Baratti-Elbaz, qualifie d'« indécents » les propos de Marie Bolloré. « Penser que les 103 collectivités que je représente vont prendre cette estimation pour argent comptant et la faire payer aux contribuables est inadmissible », dit-elle. Les discussions entre les deux parties s'annoncent animées dans les semaines à venir. En attendant, les candidats placent leurs pions sur l'échiquier. Renault et PSA devraient proposer leur service d'autopartage d'ici la fin de l'année.

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