A Nozay, les salariés de Nokia clament leur désarroi

Nokia

Plusieurs centaines de salariés de l'équipementier télécoms finlandais se sont rassemblés devant le site de Nozay (Essonne), ce mardi, pour protester contre un nouveau plan de suppression de postes.

Publié le 01-07-2020 par Pierre Manière

Les retrouvailles sont amères. Ce mardi, plusieurs centaines de salariés de Nokia France se sont rassemblés sur le site de l'équipementier télécoms à Nozay, en Essonne. Jusqu'alors, presque tous étaient en télétravail, et ne s'étaient pas revus depuis le confinement. Mais derrière les salutations cordiales, l'atmosphère est lourde. Tous sont venus, à l'appel des syndicats, dénoncer un énième et vaste plan de suppression de 1.233 postes dans l'Hexagone. Un tiers des effectifs d'Alcatel-Lucent International, qui développe notamment la 5G, la nouvelle génération de communication mobile, sont visés. Nozay doit en payer le plus lourd tribut : 831 postes, principalement en R&D.

Devant le site, les salariés, qu'ils soient ingénieurs, employés à des fonctions support, syndiqués ou non, sont désabusés. Ce quatrième plan social depuis le rachat d'Alcatel-Lucent par Nokia en 2016 apparaît comme celui de trop. Beaucoup ne prennent plus de gants. Certains parlent de « trahison ». D'autres de « bras d'honneur », de « foutage de gueule ». Au micro, un syndicaliste appelle à mettre Thierry Boisnon, le président de Nokia France, « en prison ». Nombre de salariés jugent que ce plan social, le premier à s'attaquer à la sacro-sainte R&D, révèle que l'équipementier télécoms finlandais n'a plus d'ambition dans l'Hexagone.

« Leur objectif, c'est de fermer la France »

« Nous ne voulions sans doute pas y croire, mais leur

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités