À l'inverse de ses abonnés, SFR paie le prix fort

À l'inverse de ses abonnés, SFR paie le prix fort

Le groupe Altice Europe a annoncé les résultats de sa filiale SFR lors d'un communiqué publié hier.

Publié le 22-11-2018 par Laurent Baquista

Un bilan mitigé

 

Le groupe de medias et télécoms Altice Europe, contrôlé par Patrick Drahi, a annoncé dans un communiqué publié ce mercredi les résultats du troisième trimestre de sa filiale SFR, révélant une baisse de 6.1 % de son chiffre d'affaires. Le revenu moyen par abonné en France, un indicateur clé pour les entreprises, a également fortement diminué : celui-ci atteint une valeur de 31,7 euros dans le fixe, contre 35,9 euros l'année précédente, et de 22,4 euros, contre 25,8 euros, dans le mobile. Enfin, l'Ebitda accuse une baisse de 10,4  %. Néanmoins, le groupe signe sa meilleure performance commerciale depuis 2005.

 

Une stratégie gagnante ?

 

Grâce à la multiplication d'offres proposées à des prix défiant toute concurrence et parfois sans limite de durée, Patrick Drahi se targue ainsi d'avoir reconquis près d'un million d'abonnés qui avaient trouvé refuge chez la concurrence en 2015. Ces derniers avaient notamment délaissé le géant de la téléphonie suite à une mauvaise gestion consécutive à son rachat la même année. De plus, l'opérateur a investi dans les contenus et les droits sportifs, dont ceux de l'emblématique Ligue des champions, dopant son activité commerciale. Depuis 2005, il s'agit du trimestre qui affiche les meilleurs résultats en matière de recrutement.

 

Confiance et sérénité au sein du groupe

 

Patrick Drahi, confiant au vu de ces résultats, souligne que « depuis le début de 2018, Altice Europe a constamment surpassé son plan de redressement opérationnel ». Les résultats du troisième trimestre sont également jugés satisfaisants pour Alain Weill, PDG du groupe Altice Europe, qui se félicite de l'efficacité de la stratégie adoptée : « La méthode Altice est en train de porter ses fruits ». « Nous sommes en bonne voie pour retrouver le chemin de la croissance en 2019 », ajoute-t-il.

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