Le groupe américain Boeing devrait publier ses résultats du deuxième trimestre au cours de cette semaine. Mais il a anticipé son annonce en déclarant que les conséquences de l'interdiction de vol de son tristement célèbre 737 MAX se « solderont par une charge comptable qui viendra réduire le résultat de 5,6 milliards de dollars avant impôts (et de 4,9 milliards après impôts). »

Interdiction de vol et facture salée

Ces 5,6 milliards de dollars représentent les indemnités qui seront versées aux compagnies aériennes qui avaient inclus le 737 MAX dans leurs plannings et qui ont dû s'en passer. Entre mi-mars et mi-avril, Boeing, concurrent entre autres de Airbus, avait estimé le coût de cette interdiction de vol à environ un milliard de dollars. Si cette crise se poursuit, le montant de la facture pourrait encore augmenter. Pour l'heure, l'avionneur américain pense que le 737 MAX sera remis en service « au début du quatrième trimestre 2019 » précisant que « cette assertion reflète la meilleure estimation de l'entreprise à ce jour mais l'exacte période de retour en service pourrait diverger de cette estimation. » Mais il faut notamment que les enquêtes en cours soient finalisées. C'est pour cela que de nombreux experts penchent plutôt pour une remise en service début 2020.