En 2019, la Suisse s'est inscrite, avec la Finlande et la Corée du Sud, parmi les chefs de file du déploiement de la 5G. Swisscom a ainsi installé, dès 2018 à Ittigen, sa première antenne de test. L'opérateur, prévoyant la couverture de 90 % du pays d'ici 2020, obtient en avril dernier 45 % des fréquences mises aux enchères par la Commission Fédérale de la Communication. Avec lui, les opérateurs Sunrise et Salt. Dans la foulée, c'est Swisscom qui, avec Ericsson, lancera le premier réseau européen. 

Un réseau gourmand 

Après un essai entre Bern et Liebefeld en juillet, Swisscom, Ericsson et Qualcomm réalisent un appel de données en 5G par voie radioélectrique le 31 octobre dernier. Sa particularité réside dans le recours au partage dynamique de fréquence, fourni par Ericsson. Cette technologie permettrait d'utiliser les réseaux 4G et d'en réaliser une conversion rapide. Les partenaires évoquent quelques millisecondes et la réduction du gaspillage de fréquence. Une configuration qui répondrait aux besoins considérables de la 5G en termes de bande-passante. Elle aiderait également à étendre le réseau tout en sauvegardant une part de ses capacités pour les besoins jugés cruciaux.

Des risques pour la santé ?

La 5G a toutefois apporté un débat de santé publique. Ainsi, la Chancellerie Fédérale accordait une initiative populaire concernant la restriction de son étendue. Motif principal de ses opposants : les risques d'irradiations jugés trop importants.