5G : le régulateur tacle les industriels

Sébastien Soriano, président de l'Arcep

Sébastien Soriano, le président de l'Arcep, le régulateur des télécoms, a déploré, ce mardi 21 mai, que les entreprises n'aient pas saisi l'opportunité offerte par son institution de tester de nouveaux services et usages liés à la 5G.

Publié le 22-05-2019 par Pierre Manière

La 5G est une affaire de réseaux. Cette technologie, qui doit arriver en France à partir de l'année prochaine, reposera sur des myriades d'antennes déployées dans tout l'Hexagone, lesquelles seront reliées entre elles par des kilomètres de câbles en fibre optique. Mais outre les tuyaux, la 5G ne sera un succès que si les industriels de tous les secteurs économiques s'en saisissent pour développer des services et usages nouveaux. Et c'est ce point, crucial, qui inquiète un brin l'Arcep, le régulateur du secteur. Ce mardi 21 mai, lors d'une conférence de presse au siège de l'institution à Paris, Sébastien Soriano, son président, a déploré le manque d'appétence, en amont, des entreprises pour la 5G.

A ce sujet, il s'est montré déçu que les grands groupes n'aient pas saisi « la main tendue » du régulateur.

« On a lancé un appel à pilotes, rappelle-t-il. Mais on peut se dire les choses entre nous : ils ne sont pas venus. On a tendu la main aux "verticaux" [les industriels spécialisés dans des branches comme la santé, les transports ou l'énergie, NDLR] en leur disant : "les gars, c'est maintenant (que ça se joue) !" Ils ne sont pas venus. On prend acte. »

Une 5G réservée aux opérateurs

C'est probablement une des principales raisons qui a poussé le gouvernement à donner les clés de la 5G aux opérateurs. A l'automne prochain, seuls Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free pourront participer aux enchères pour la bande de fréquences 3,5 GHz, qui est dédiée à cette technologie.

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