5G : l'État veut privilégier une logique d'aménagement du territoire

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Lors des prochaines enchères financières pour l'attribution des fréquences 5G, le gouvernement souhaite visiblement que la note ne soit pas trop élevée pour les opérateurs. En contrepartie, d'importants investissements dans les réseaux devraient leur être demandés.

Publié le 26-06-2019 par Pierre Manière

Malgré ces temps de disette budgétaire, le gouvernement ne veut visiblement pas se montrer trop gourmand concernant l'attribution des fréquences 5G aux opérateurs télécoms. Voilà ce qu'a indiqué Bercy à la presse en ce début de semaine. L'attribution des fréquences 5G doit se dérouler à l'automne. Elle prendra la forme d'enchères financières, auxquelles participeront les Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free. Selon Bercy, le prix de réserve « devrait être plus proche de 1,5 milliard d'euros que de 3 milliards d'euros ». Sachant qu'en France, lors des attributions de fréquences, les enchères se terminent généralement à un niveau relativement proche du prix de réserve, lequel est souvent important. A titre d'exemple, en 2015, l'Etat avait encaissé un chèque de 2,8 milliards d'euros lors d'enchères pour des fréquences 4G, pour un prix de réserve de 2,5 milliards d'euros.

Le gouvernement envoie ainsi un signal fort : il affirme que son objectif n'est pas de maximiser ses recettes lors des prochaines enchères. En effet, plusieurs analystes sondés par La Tribune estiment jusqu'à présent que l'Etat pourrait retirer entre 2,6 et 3 milliards d'euros pour cette attribution de fréquences. En renonçant à une partie de cette manne financière, l'exécutif souhaite, en retour, que les opérateurs investissent plus dans le déploiement de la 5G, par le biais, par exemple, d'importantes obligations de couverture du territoir

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