Dénoncé à l'international par le Président Trump en novembre 2018, Huawei continue de faire l'objet de débat à travers l'Europe. Jeudi dernier, en Italie, c'est la Commission Parlementaire pour la sécurité qui proposait au gouvernement d'interdire sa participation, ainsi que celle de ZTE, aux chantiers 5G nationaux. Cette décision, transmise au Parlement le 12 décembre, n'oblige en rien le gouvernement. Mais, Ricardo Fraccaro, sous-secrétaire d'état au Ministère en charge des relations avec le Parlement, a déclaré que le gouvernement l'étudierait. 

Dimanche, dans un entretien avec le quotidien La Stampa, le Ministre du développement économique Stefano Patuanelli répondait au inquiétudes inspirées par les deux équipementiers. Il a rappelé que l'Italie avait voté une loi garantissant la sécurité de ses réseaux et sa protection, notamment face aux allégations d'espionnage à travers leur matériel. 

L'Italie met en place des sécurités

Il considère par ailleurs que Huawei dispose de propositions au prix le plus intéressant pour les opérateurs italiens. Il n'est donc pas question d'interdiction. Par ailleurs, le gouvernement dispose depuis le mois d'octobre d'un droit d'intervention sur les accords commerciaux entre les opérateurs italiens et les fournisseurs extérieurs à l'Union Européenne. Celui-ci s'applique sur les contrats concernant du matériel 5G si la sécurité nationale est mise en cause.

Face aux risques soulevés par les États-Unis, Huawei se défend. Elle a ainsi affirmé à Reuters qu'elle était disposée à montrer les garanties nécessaires prouvant qu'elle est en règle sur le marché italien.