Œnotourisme : dans le vignoble mosellan, cap sur le circuit court

Vignoble Moselle

SÉRIE D’ÉTÉ – GRAND EST. (2/4). De l'Alsace à la Champagne, à la recherche d'un nouveau tourisme. La Moselle française, dont le petit vignoble a opéré une montée en gamme au cours de la décennie passée, mise sur le tourisme de proximité.

Publié le 19-08-2020 par Olivier Mirguet

Malgré l'appellation d'origine contrôlée qui fait sa fierté depuis 2011, la Moselle n'a pas conquis le prestige de l'Alsace ni de la Champagne, les vignobles voisins dans le Grand Est. « Tout le monde nous regarde comme des rigolos, y compris les voisins allemands et luxembourgeois qui exploitent les mêmes cépages sur leurs coteaux de la Moselle. Ils ont peut-être raison. Dans la Moselle française, on se contente de faire des vins de niche », reconnaît Jean-Paul Paquet, l'un des 16 vignerons installés dans ce mini-vignoble (70 hectares) aux confins de la Lorraine, de l'Allemagne et du Luxembourg.

Dans les villages, entre Ancy-Dornot et Vic-sur-Seille, les vignerons misent de façon modeste sur un œnotourisme local pour animer les ventes et faire connaître la production : des vins blancs pour l'essentiel, auxerrois, pinot gris ou müller-thurgau, et quelques hectolitres de rouge vendus en circuit court. « J'organise un apéritif chaque semaine, avec le concours d'un ami charcutier. À chaque fois, c'est complet », constate Jean-Paul Paquet.

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Des vins rares, donc "exotiques"

Après les années d'opulence au XIXe siècle, jusqu'à l'annexion allemande, le vignoble mosellan était tombé dans l'oubli. Il a connu la renaissance dans les années 1980 dans un mouvement collectif de petites exploitations locales. En septembre 2019, huit ans après le décret d'AOC, un arrêté ministériel a précisé la délimitation géographique du vign

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