300 emplois seront-ils supprimés chez Alstom à Belfort ?

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Alstom envisagerait de réduire de moitié l'effectif de son activité transports à Belfort. Environ 300 emplois pourraient être ainsi menacés.

Publié le 04-12-2014 par Bertrand Dampierre

Une filière aux abois

 

A l'occasion d'une conférence de presse, Jean-Pierre Audoux, le Président de la Fédération des Industries Ferroviaires a voulu à nouveau actionner le signal d'alarme pour avertir les pouvoirs publics des difficultés de la filière. Selon lui, les commandes de matériels roulants sont en chute libre, et si aucun programme de rénovation ou d'investissement n'est lancé par un acteur public, qu'il s'agisse de la SNCF ou des régions, « 15.000 emplois risquent de disparaître d'ici 2018, dont 10.000 emplois industriels et 5.000 emplois de prestataires de services ». A titre d'exemple, Jean-Pierre Audoux a indiqué qu'un « risque de fermeture de l'activité ferroviaire d'Alstom à Belfort en 2016 » existait, et que « 350 salariés » étaient concernés. Une telle annonce a bien évidemment suscité des inquiétudes et des réactions.

 

 

Des syndicats convaincus du pire

 

Même si Alstom a affirmé à l'AFP « qu'aucun plan de restructuration n'avait fait l'objet d'une annonce », cela ne signifie nullement qu'un PSE n'est pas dans les tuyaux pour Belfort. Les syndicats d'Alstom, CGT, CFDT et CFE-CGC sont même convaincus du contraire. Pour eux, un plan de sauvegarde de l'emploi devrait être présenté à l'occasion du prochain Comité d'Entreprise Européen, en janvier 2015. Selon Thierry Muller, de la CFDT, « la direction nous a annoncé il y a quinze jours un sureffectif de 320 personnes en 2015 dans les activités fabrication et ingénierie, les carnets de commandes sont vides. On n'a pas eu de nouvelle commande depuis deux ans ».

En effet, le site d'Alstom fabrique essentiellement des TGV, et en particulier les fameux Euroduplex, interopérables et à deux étages. Mais la SNCF est en train d'abandonner son modèle « tout TGV », et les autres compagnies européennes ne sont pas prêtes à faire les investissements nécessaires sur leurs lignes pour y créer de nouvelles liaisons grande vitesse. L'avenir du site de Belfort s'annonce sombre, indéniablement.

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