Vins et fromages français : les grands perdants du rejet du CETA
Les sénateurs ont largement rejeté jeudi le traité du CETA, appliqué provisoirement depuis 2017 mais jamais soumis à la chambre haute. Cet accord de libre-échange entre l'UE et le Canada profite pourtant depuis sept ans aux secteurs français du vin et du fromage, qui pourraient subir une baisse de leurs exportations en cas d'arrêt du CETA.
Publié le 23-03-2024 par Marius Bocquet
Le rejet du CETA par le Sénat risque de faire des perdants en France. Ce jeudi 21 mars, dans un climat extrêmement tendu, les sénateurs ont rejeté à 211 voix contre 44 l'article du projet de loi relatif à ce traité, appliqué provisoirement depuis 2017 mais jamais soumis à la chambre haute. Ces nouvelles règles pour exporter davantage vers le Canada ont pourtant profité aux secteurs français de l'agroalimentaire, des vins et spiritueux et des fromages.
Selon les chiffres de la Direction générale du Trésor, dans un rapport sur suivi de la mise en place du CETA publié le 7 mars, les exportations du secteur agroalimentaire vers le Canada ont augmenté de 30% entre 2017 et 2023, les exportations de vins et spiritueux de 24% et les exportations de fromages de 60%. Les produits chimiques et cosmétiques et les textiles et chaussures ont également vu leurs exportations progresser.
« Très mauvaise nouvelle pour la filière vitivinicole »
Pour Jean-Marie Fabre, président du syndicat Vignerons indépendants, le rejet du CETA par le Sénat est « un coup d'arrêt et une très mauvaise nouvelle pour la filière vitivinicole, nos TPE exportatrices et pour l'économie française ». Le représentant de la filière rappelle que « l'excédent commercial de l'agroalimentaire français a été multiplié par trois », passant de +196 millions d'euros en 2017 à +578 millions d'euros en 2023.
« Je ne suis pas naïf et je sais qu'il y a un équilibre à trouver dans les accords commerciaux, affirme Jean-Marie Fabre, mai
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