Sérieux revers pour le mégaprojet de fusion nucléaire ITER, touché par des fissures
Le gigantesque programme scientifique international ITER, censé démontrer la viabilité de la fusion nucléaire à grande échelle afin de générer d’immenses quantités d’électricité décarbonée dans le futur, fait face à un lourd imprévu : des fuites atteignant jusqu’à 2,2 millimètres de profondeur ont été détectées dans plusieurs modules clé déjà installés. De quoi engendrer des retards conséquents, alors que la première fusion à pleine puissance devait se produire d'ici à 2035.
Publié le 23-11-2022 par Marine Godelier
[Article mis à jour le 22/11/2022 à 17:36 avec les explications de Greg de Temmerman, coordinateur scientifique du projet ITER entre 2014 et 2020]
C'est un coup dur pour l'un des projets les plus ambitieux au monde dans le domaine de l'énergie, avec des conséquences probablement considérables en termes de calendrier et de coûts. Initié en 2006, le colossal programme scientifique ITER, censé démontrer que la fusion (l'énergie du Soleil et des étoiles) pourra un jour générer d'immenses quantités d'électricité décarbonée, se trouve confronté à des problèmes de « grande dimension », selon un communiqué publié par l'organisation ITER hier soir. De quoi éloigner l'espoir d'une première fusion nucléaire à pleine puissance dès 2035 dans cette gigantesque machine expérimentale, située à Cadarache (Bouches-du-Rhône) et issue de la coopération de 35 pays.
En effet, des fissures atteignant jusqu'à 2,2 millimètres de profondeur ont été identifiées dans plusieurs composants clé du tokamak, la fameuse structure en forme de donut à l'intérieur de laquelle devra se dérouler la fusion. Cette dernière consiste à chauffer à 150 millions de degrés des isotopes d'hydrogène, le deutérium et le tritium, alors sous forme de plasma, afin de dégager des quantités d'énergie faramineuses absorbées par les parois d'une chambre à vide située dans ce tokamak. Une réaction en chaîne qui ne génère quasiment aucun déchet, contrairement à la fission de noyaux lourds d'uranium, utilisée par toutes les centrales
Lire la suiteLes dernières actualités
Publié le 02/06/2024 à 11:02:52
Gaza: les médiateurs appellent à « finaliser » un accord de cessez-le-feuPublié le 02/06/2024 à 10:43:38
Le rapport Woerth déçoit les élusPublié le 02/06/2024 à 10:43:34
CFM International : les cinquante ans d’une saga transatlantiquePublié le 02/06/2024 à 10:43:29
Emmanuel Faber (ISSB) : « Nous créons le code source de l’économie »Publié le 02/06/2024 à 10:43:25
Jean-Yves Le Drian : « Plus l’Europe sera forte, plus le lien sera solide avec les États-Unis »Publié le 02/06/2024 à 10:43:20
Le Pen-Bardella, les secrets d’un pactePublié le 02/06/2024 à 10:43:20
Cette dette qui nous embête !Publié le 02/06/2024 à 10:43:19
Thomas Cazenave : « Je note nos convergences avec Les Républicains »Publié le 02/06/2024 à 10:43:19
Dette publique : la dégradation par S&P qui fait malPublié le 02/06/2024 à 10:43:18
Pierre Moscovici : « On peut faire mieux sans dépenser plus ! »Publié le 02/06/2024 à 10:43:11
Sondage européennes : le bloc de gauche progressePublié le 01/06/2024 à 10:43:40
Gaza : Israël propose un cessez-le-feu, le Hamas juge l’offre « positive »Publié le 01/06/2024 à 10:43:33
L'agence Standard & Poor's dégrade la note de la France et sanctionne ses déficitsPublié le 01/06/2024 à 10:43:26
Dette, déficit... les Français sont toujours dans le flou en matière d'économie, à dix jours des européennes (sondage)Publié le 01/06/2024 à 10:43:25
Automobile : les SUV sont-ils en train de perdre du terrain ?Publié le 01/06/2024 à 10:43:25
Croissance : Bercy peut-il tenir son objectif de 1% en 2024 ?Publié le 01/06/2024 à 10:43:24
Virgil, Hestia, Neoproprio... les startups de l'immobilier à la rescousse des primo-accédants privés de créditsPublié le 01/06/2024 à 10:43:17
Notation de la France par S&P : six articles pour comprendre tous les enjeuxPublié le 01/06/2024 à 10:43:08
La France finance Moscou en important de plus en plus d’engrais produits avec du gaz russePublié le 31/05/2024 à 10:43:48
France : la création des emplois dans le privé continue de croître