Sécurité économique : des fonds activistes aujourd'hui sous surveillance (3/5)
Troisième volet de la série sur la sécurité économique, sur les fonds activistes, dont certains ont des agendas stratégiques au détriment de leur actif. Le SISSE surveille mais ne peut intervenir quand des investisseurs extra-européens prennent moins de 10% du capital d'une entreprise cotée et moins de 25% pour une entreprise non-cotée.
Publié le 31-10-2023 par Michel Cabirol
La récente prise de conscience de la France que tous les pays qu'ils soient ennemis ou amis se livrent à une guerre économique totale, a nécessité un profond changement des logiciels de l'État français. Ainsi, les fonds activistes, dont la plupart travaillent en toute bonne foi, sont aujourd'hui dans le collimateur du Service de l'information stratégique et de la sécurité économiques (SISSE), un service du ministère de l'Économie créé il y a moins de dix ans (2016). Car ces fonds activistes peuvent « influencer la destinée d'une entreprise sans en prendre son contrôle, note le chef du SISSE, Joffrey Célestin-Urbain. Il n'y a pas besoin non plus de beaucoup de pourcents du capital d'une entreprise pour la déstabiliser ».
Ce modus operandi très classique des fonds activistes limite toutefois l'action de la direction générale du Trésor en charge de la procédure de demande d'autorisation pour les investissements étrangers en France (IEF). Elle ne peut pas intervenir quand des investisseurs extra-européens prennent moins de 10% du capital d'une entreprise cotée (prorogé jusqu'au 31 décembre 2023) et moins de 25% pour une entreprise non-cotée. Ce qui limite également de fait l'action du SISSE. « L'IEF ne peut pas couvrir ce genre d'action, qui n'implique pas une position de contrôle au sein de l'entreprise », avait rappelé le chef du SISSE à l'Assemblée nationale en mars dernier. Un trou dans la raquette de la sécurité économique qu'il sera difficile de traiter.
« Nous pouvons êtr
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