Pourquoi les pays de l'OTAN boudent le programme ACSS de Thales et Raytheon
Ce programme a été l'un des plus compliqués à mettre au point pour l'industriel franco-américain ThalesRaytheonSystems. Alors qu'il est désormais fonctionnel après 15 ans de retard environ, une majorité de pays de l'OTAN n'en veut plus. A l'exception de la France, de l'Italie et de la Hongrie.
Publié le 19-12-2023 par Michel Cabirol
Enfin... ThalesRaytheonSystems (TRS), la filiale commune entre Thales et l'américain Raytheon Technologies (50/50), a livré à l'OTAN le programme ACCS (pour Système de commandement et de contrôle aériens) plus de vingt ans après avoir été lancé (1999), selon des sources concordantes. « On a fait le job, le système fonctionne », souligne-t-on sobrement chez Thales. Ainsi, TRS a présenté du 10 au 12 octobre le programme ACCS avec le logiciel validé au Joint Air Power Competency Center (JAPCC), le centre d'excellence de l'OTAN sur les questions de puissance aérienne et spatiale. Cette présentation a démontré que le programme est disponible et prêt à être déployé dans la structure de commandement de l'OTAN et dans les pays de l'Alliance qui souhaitent adopter cette solution. La dernière version d'ACCS est fonctionnelle, confirme-t-on à La Tribune.
Un logiciel prêt mais...
Mais voilà il y a un problème. Un gros problème. Aujourd'hui la majorité des pays européens membres de l'OTAN, lassés d'attendre un système en retard depuis quinze ans et dont le coût de développement a doublé (plus de 3 milliards d'euros), ne veulent plus de ce système. Depuis plus de cinq ans, certains pays ont montré leur irritation sur le retard des industriels. Les agences de l'OTAN ont pourtant estimé que le logiciel, qui avait passé tous les jalons, fonctionnait. Pour autant, les réunions à l'OTAN restent très houleuses sur ce sujet. « Peu importe finalement le succès du logiciel », souligne-t-on. Car le
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