Pétrole: la hausse de l'offre mondiale favorise le reflux des prix du baril
La baisse de plus de 30 dollars du prix du baril depuis mars traduit une hausse de l'offre qui devrait augmenter de 1 million de barils par jour d'ici la fin de l'année. Une tendance favorisée notamment par le maintien d'un certain niveau des exportations russes, qui semblent peu affectées par les sanctions occidentales, et le risque de récession, notamment en Europe.
Publié le 12-08-2022 par Robert Jules
Depuis leur pic de juin, les prix du baril de pétrole brut ont perdu quelque 30 dollars, note l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans son rapport mensuel publié ce jeudi. La raison principale en est une augmentation de l'offre. Pour le seul mois de juillet, elle a augmenté de 1,4 million de barils par jour (mb/j), pour atteindre en moyenne 100,5 mb/j, soit son plus haut niveau depuis janvier 2020, avant le début de la pandémie.
Pourtant la demande reste soutenue. L'agence a révisé à la hausse son estimation pour 2022, de 380.000 barils par jour, pour la porter à 99,7 mb/j. Elle bénéficie de nouveaux besoins créés notamment par l'utilisation du pétrole plutôt que du gaz naturel, qui culmine toujours à niveaux record, comme carburant dans l'industrie ou encore pour produire de l'électricité. « Avec plusieurs régions faisant l'expérience de vagues de chaleur brûlantes, les dernières données confirment une augmentation de l'utilisation de pétrole pour produire de l'électricité, en particulier en Europe et au Moyen-Orient, mais aussi à travers l'Asie », précise l'AIE. Ce changement de combustible « a aussi lieu dans l'industrie européenne, y compris les raffineries », notent les auteurs du rapport.
Cette demande moyenne masque toutefois « des faiblesses relatives dans d'autres secteurs » et un ralentissement de sa croissance, qui passera de 5,1 mb/j au début de l'année à moins de 100.000 barils par jour d'ici le dernier trimestre de 2022, pointe l'agence.
Fin des opération
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