Mckinsey prévoit de licencier 2.000 personnes

Mckinsey prévoit de licencier 2.000 personnes

Après les entreprises de la tech et du secteur bancaire, c'est au tour du géant américain du conseil de tailler dans ses effectifs.

Publié le 22-02-2023 par Esther Buitekant

Le personnel administratif visé 


Le cabinet de conseil Mckinsey a recruté massivement ces dernières années. L'entreprise emploie aujourd'hui 45.000 personnes, contre 28.000 il y a cinq ans. Mais selon l'agence Bloomberg, Mckinsey s'apprête à réduire la voilure et à licencier 2.000 personnes, soit l'un des plans sociaux les plus importants de son histoire. Baptisé 'Projet Magnolia', ce plan devrait être finalisé dans les semaines à venir, et le nombre de licenciements pourrait encore évoluer. Selon des sources proches du dossier citées par Bloomberg, les employés particulièrement visés sont ceux faisant partie du personnel administratif, et donc n'ayant pas de contact direct avec les clients. A l'inverse, Mckinsey va continuer à recruter des professionnels traitant directement avec la clientèle. "Nous sommes en train de revoir le mode de fonctionnement de nos équipes de service à la clientèle pour la première fois depuis plus de dix ans, afin que ces équipes puissent soutenir efficacement notre entreprise et évoluer avec elle", a déclaré DJ Carella, un représentant de l'entreprise, dans une déclaration envoyée par courriel.


Un chiffre d'affaires record


Fondé en 1926 à Chicago, et présent dans plus de 130 pays, le cabinet Mckinsey a enregistré un chiffre d'affaires record de 15 milliards de dollars en 2021, et dépassé ce chiffre en 2022, d'après l'une des sources de Bloomberg. Cette vague de licenciements intervient deux ans après l'arrivée de Bob Sternfels à la tête de l'entreprise, suite à l'éviction de son prédécesseur, Kevin Sneader. Un changement de direction intervenu à un moment crucial alors que l'entreprise avait été critiquée pour son rôle de conseil auprès de Purdue Pharma, fabricant de l'analgésique OxyContin, et donc accusée d'avoir contribué à la crise des opiacés aux États-Unis. Sous le coup de poursuites judiciaires, le groupe avait accepté de payer 573 millions de dollars en février 2021.

 

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