Le FMI fait son grand retour sous la pression de la Chine
Nombreux sont les Etats qui sollicitent l'assistance financière du FMI depuis que les crises sanitaires, alimentaires, énergétiques se cumulent et sapent les finances publiques. Vilipendé pour sa gestion de la crise des dettes souveraines au début des années 2010, le Fonds ouvre plus que jamais les cordons de la bourse pour aider les pays en difficulté... et éviter qu'ils ne se jettent dans les bras de la Chine.
Publié le 30-07-2022 par Paul Marion
Ukraine, Ghana, Tunisie, Egypte, Tanzanie, Cameroun, Pakistan... Les équipes du FMI endossent à nouveau leur costume de pompiers ces derniers mois. 250 milliards de dollars sont actuellement prêtés par le Fonds. « Il y a une forte augmentation de l'encours de crédits du FMI. Près de la moitié des Etats membres du FMI, à savoir 93 sur 190, lui empruntent de l'argent », constate l'économiste Patrick Lenain, auteur du livre pédagogique Le FMI.
Son retour sur le devant de la scène surprend tant l'institution a été assaillie de critiques au cours des deux dernières décennies. En Europe méditerranéenne évidemment où les potions prescrites par le FMI aux Grecs, aux Portugais et aux Espagnols pour redresser leurs finances publiques ont laissé un goût amer dans la population et la classe politique. Dans les pays du Sud aussi, pour qui l'institution fait figure d'épouvantail. Au point que l'ancienne présidente Cristina Kirchner promettait en 2007 une Argentine où « les enfants ne sauraient pas ce qu'est le FMI ».
En effet, aucun pays ne se résout à contacter le FMI de gaîté de coeur. Cet ultime recours est vécu comme un aveu d'impuissance quand les caisses publiques sont vides. « Parmi ces Etats, il y a des « failed states » (Etats en faillite) comme certains pays en Afrique subsaharienne. Mais aussi des pays qui vont bien et sont frappés par un choc comme le Covid ou l'augmentation des matières premières », analyse Gérard-Marie Henry, enseignant-chercheur à l'Université de Reims Champa
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