La Suède prend la présidence de l'UE sur fond de tensions commerciales avec Washington
Le gouvernement conservateur suédois, soutenu par l'extrême droite, prend la présidence de l'UE à partir de dimanche. Favorable au développement du libre-échange, Stockholm va devoir composer avec un climat tendu entre l'Europe et les Etats-Unis dont le plan « Inflation Reduction Act » est dénoncé sur le Vieux continent comme un dispositif protectionniste.
Publié le 30-12-2022 par latribune.fr
C'est désormais un rituel bien rôdé, chaque année au 1er janvier, un pays membre de l'Union européenne prend la présidence tournante pour une durée de six mois. Cette année, ce sera la Suède, avec la volonté de promouvoir le libre-échange et d'écarter tout réflexe protectionniste, une priorité qui pourrait créer des tensions au moment où Paris et Berlin veulent durcir le ton face aux Etats-Unis et leur « Inflation Reduction Act ».
Soutien des nationalistes des Démocrates de Suède (SD)
Formé mi-octobre, le nouveau gouvernement suédois devra d'abord surmonter les interrogations sur l'impact de son alliance sans précédent avec les nationalistes des Démocrates de Suède (SD), grands vainqueurs des législatives de septembre. Après huit ans de gauche au pouvoir, le Premier ministre conservateur Ulf Kristersson dirige une coalition composée de son parti des Modérés et ses alliés traditionnels, les Chrétiens démocrates et des Libéraux.
Mais le gouvernement repose sur une majorité parlementaire incluant aussi les SD. Si ce dernier ne mentionne plus dans son programme la sortie de l'UE, des frictions semblent inévitables, en particulier sur le dossier sensible de l'immigration.
« Il y a beaucoup de jolis mots quand on lit l'article du Premier ministre sur les priorités de la présidence suédoise de l'UE. Mais l'inquiétude est grande quand, en pratique, ce sont les SD qui tiennent le bâton », affirme Heléne Fritzon, eurodéputée des Sociaux-démocrates, désormais premier parti de l'oppositi
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