« L’énergie, source d’hystérisation médiatique » (Jonathan Curiel)

T13

CHRONIQUE - Qu’il soit de cinéma, de télé, de smartphone, d’ordinateur ou de tablette, l’écran est partout. Révélateur des transformations de notre société, il en est parfois à l’origine. Un double rôle que décrypte Jonathan Curiel* pour T La Revue. (Cet article est issu de T La Revue n°13 - "Energies, la France qui innove" actuellement en kiosque).

Publié le 25-03-2023 par Jonathan Curiel

Nous avons publié un essai récent sur la thématique de l'hystérisation de la société (La société hystérisée aux éditions de l'Aube), phénomène particulièrement d'actualité.

La société hystérisée, c'est une société polarisée et radicalisée. Une société marquée par une certaine violence des rapports sociaux, sans mesure, sans nuance ; prise par une sorte de folie et d'emballement qui lui font perdre la raison. Une société marquée par l'affadissement et la dégradation du débat public. Une société marquée, par des discours de plus en plus tranchés, notamment sur les réseaux sociaux. Une société marquée par le diktat de l'opinion, où l'adversaire se transforme en ennemi : l'opinion est même devenue identitaire (« On s'attaque à moi si on la conteste »).

Les médias et les écrans en particulier sont les principaux vecteurs de cette hystérisation actuelle. S'il y a un sujet médiatique qui crée de la tension et de l'opposition, c'est bien le climat et l'énergie.

Nucléaire, éoliennes, énergies renouvelables au sens large : ces sujets donnent lieu à des discussions enfiévrées qui flirtent avec l'hystérisation. Colère, énervement, dénégation, tout y est. Il est rare d'avoir un débat constructif sur le nucléaire : entre les anti et les pro, il n'y a pas de demi-mesure. Même combat pour les éoliennes. Bataille rangée d'arguments sur les éoliennes sur terre ou en mer, leur recyclage, leur intermittence, la dégradation des paysages, le bruit, les multinationales qui en profitent... Dans les

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