Israël fâché mais pas lâché

Joe Biden et Benyamin Netanyahou

L’abstention des États-Unis lors du dernier vote du Conseil de sécurité de l’ONU ne remet pas en question la dépendance économique et militaire de l’État hébreu.

Publié le 31-03-2024 par Nathalie Hamou correspondante à Tel-Aviv

« Israël alone ». La couverture choc du 23 mars de l'hebdomadaire britannique The Economist montrant un drapeau israélien pris dans une tempête de sable sur une plage de Gaza avait déjà fortement déplu. L'abstention des États-Unis au Conseil de sécurité de l'ONU lors du vote sur une résolution présentée par des membres non permanents appelant à un cessez-le-feu immédiat dans l'enclave palestinienne a enfoncé le clou, Washington ayant mis son veto par trois fois à des résolutions similaires depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre.

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Ulcéré, Benyamin Netanyahou a annulé la délégation de haut rang qui devait se rendre à Washington pour convaincre l'administration Biden, réticente à l'offensive terrestre à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Le Premier ministre israélien n'avait déjà pas apprécié quelques jours plus tôt les critiques de Chuck Schumer sur sa gestion de la guerre à Gaza. Le chef de file démocrate au Sénat américain avait fustigé les éléments extrémistes de son gouvernement et appelé à la tenue d'élections.

Une crise « marginale »

Toutefois, pour de nombreux analystes, ce coup de froid est un clash de façade, car il ne change rien sur le fond. Washington « continue de soutenir le droit d'Israël à se défendre », a rappelé un haut responsable de la Maison-Blanche, ajoutant : « L'aide conditionnelle n'est pas notre politique. » 

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