Hydrogène issu du nucléaire : les fourberies de Berlin

Emmanuel macron et le chancelier allemand olaf scholz lors d'un conseil des ministres conjoint franco-allemand a l'elysee

Enième rebondissement dans l'épineux dossier de la certification de l'hydrogène « durable » par l'Union européenne. Alors qu'il y a quelques jours, Berlin a accepté que ce vecteur énergétique puisse être produit à partir d'électricité nucléaire et plus uniquement renouvelable, et se voir quand même étiqueté « vert », les négociateurs allemands semblent faire fi de cet accord lors des discussions à huis clos. Un double discours « inacceptable » pour la France, qui a cédé sur plusieurs dossiers en échange de la promesse d'un appui politique outre-Rhin.

Publié le 04-02-2023 par Marine Godelier

Et rebelote. Alors qu'en janvier, la France a réussi à obtenir de l'Allemagne qu'elle reconnaisse comme « durable » l'hydrogène produit à partir d'électricité nucléaire, aux côtés des énergies renouvelables, les négociations tombent à nouveau au point mort. En effet, jeudi soir, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a réuni des journalistes afin de leur signaler qu'à Bruxelles, la position de l'Hexagone se heurte toujours à des résistances fortes malgré le deal entre le chancelier Olaf Scholz et Emmanuel Macron. « Derrière les accords politiques, les négociateurs allemands manifestent encore un refus net face aux propositions françaises dans les discussions à huis clos », précise à La Tribune une source proche du dossier. Un énième rebondissement dans une saga longue de plus de deux ans, signe que les positions divergent fondamentalement en Europe sur la question de l'avenir de l'atome. Au point d'être irréconciliables ?

De fait, dans ce dossier aussi épineux que crucial pour la transition énergétique, chacun campe sur ses positions. Paris, aux côtés de huit autre pays (Roumanie, Bulgarie, Pologne, Slovénie, Croatie, Slovaquie, Hongrie, République tchèque), milite pour que le courant abondant et décarboné issu de ses centrales nucléaires puisse être utilisé pour produire de l'hydrogène étiqueté « vert », lequel sera arrosé de subventions par l'UE. Mais Berlin, qui promet d'atteindre un mix électrique 100% renouvelable d'ici à 2030, compte, lui, range

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