Faute de concurrence, la dette française attire plus que jamais les investisseurs
Malgré son dérapage budgétaire de 2023 et son endettement bien plus élevé que nombre de ses voisins, la dette de la France trouve toujours preneur, et en nombre. Une popularité auprès des investisseurs qui vient de la bonne réputation de l’Hexagone dans le monde et de la frugalité de nos voisins. Explications.
Publié le 26-04-2024 par Maxime Heuze
Alors que la crainte d'une dégradation de la note de la dette française par les agences Fitch et Moody's vendredi demeure, les investisseurs continuent de montrer un appétit insatiable pour la dette française.
Bercy compte, en effet, lever 285 milliards d'euros de dette sur les marchés financiers en 2024. Un montant record qui dépasse les 270 milliards d'euros levés en 2023. Et les acheteurs de dettes sont au rendez-vous. Le 27 février, l'Agence France Trésor (AFT) avait émis pour 8 milliards d'euros d'obligations assimilables du Trésor (OAT) à 30 ans, contre 5 milliards initialement prévus, tant la demande a été forte. Du jamais vu pour cette maturité. « Le livre d'ordres a dépassé 75 milliards d'euros », s'était même félicité Antoine Deruennes, directeur général de l'AFT.
Un appétit de la demande qui a des conséquences positives pour l'État français. Le taux de sa dette à dix ans reste toujours inférieur à 3% (à 2,98%), soit proche de celui de l'Allemagne à 2,49% alors même que son déficit public a dérapé en 2023 pour s'établir à 5,5% et que la dette française culmine à 112% du PIB. Or, si les acheteurs rechignaient à acheter des obligations françaises, l'Etat serait contraint de proposer un taux d'intérêt beaucoup plus élevé pour les convaincre, ce qui rendrait le paiement des échéances beaucoup plus coûteux pour le pays.
Des investisseurs en quête de dettes sûres
La dette française se négocie toujou
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