Déficit : Gabriel Attal ouvre la porte à une taxation des profits exceptionnels des entreprises
Le Premier ministre Gabriel Attal a affirmé « ne pas avoir de dogme, ni de tabou » sur une hausse de la fiscalité sur les profits exceptionnels des entreprises. En plein marasme budgétaire, la majorité présidentielle se fissure sur ce dossier brûlant.
Publié le 29-03-2024 par Grégoire Normand
Le tabou des hausses d'impôt de la Macronie a du plomb dans l'aile. En pleine polémique sur le dérapage des finances publiques, le chef du gouvernement a ouvert la porte à une taxation sur les superprofits. Après une brèche ouverte par la présidente (Renaissance) de l'Assemblée nationale, Yaël Braun Pivet, la semaine dernière, Gabriel Attal a déclaré ce jeudi « ne pas avoir de dogme, ni de tabou sur les profits exceptionnels liés à des situations de crise ».
Lors d'un déplacement dans l'usine L'Oréal de Rambouillet, en compagnie de la ministre du Travail Catherine Vautrin, le Premier ministre a rappelé que « lorsqu'il a fallu taxer les entreprises de l'énergie et du pétrole, parce qu'elles faisaient des profits exceptionnels en même temps que les factures des Français augmentaient, on a fait une taxe exceptionnelle ».
Les annonces de Gabriel Attal pourraient « être une évolution de ligne politique sur ce sujet, si on repart des propos de Bruno Le Maire sur l'absence de superprofits il y a deux ans. A cette époque, ce n'était pas un sujet dans la majorité », juge Quentin Parrinello, conseiller à l'Observatoire européen de la fiscalité.
Devant la presse, Gabriel Attal a pointé du doigt « les groupes financiarisés de laboratoires de biologie médicale qui ont fait des profits exceptionnels grâce aux tests Covid financés par la Sécurité sociale ». Cette annonce intervient en pleine crise des finances publiques, amplifiée par les mauvais chiffres du déficit de 2023 à 5,5% du PIB,
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