Comment la pierre a remplacé l’or comme valeur refuge
OPINION. La politique des taux d’intérêt a pris une tournure habituelle mais trompeuse entre, d’une part, ceux qui recommandent une hausse vigoureuse et accélérée des taux afin de rabattre l’inflation, et d’autre part les défenseurs de la croissance qui prônent une progression plus modérée pour éviter de freiner une reprise déjà bien fragile. Par Sébastien Canderlé, conférencier à Imperial College London
Publié le 12-08-2022 par Sébastien Canderlé
Avec une guerre en Ukraine à l'issue incertaine et une inflation à deux chiffres, de nombreux investisseurs ont cherché refuge dans l'or, le bien qui s'est avéré, par le passé, capable de préserver sa valeur en période de crise.
Lorsque l'indice des prix aux États-Unis avait doublé entre 1971 et 1980, la Réserve fédérale avait choisi une orientation monétaire restrictive, allant jusqu'à relever son taux directeur à 20% au printemps 1980.
Devant un tel contexte hyperinflationniste et de taux exorbitants, la valeur de l'or était multipliée par 16. Les autres classes d'actifs, en revanche, enduraient des progressions beaucoup moins favorables: les prix de l'immobilier outre-Atlantique augmentaient de 2,3 fois sur la période, tandis que les marchés d'actions et d'obligations évoluaient tout juste au rythme de l'inflation.
Cependant, un demi-siècle plus tard, l'actif mieux à même de résister à la crise n'est plus l'or mais la pierre. Et la raison n'est pas celle que l'on croit. Notre génération n'est guère plus dépendante de l'immobilier que celle de nos parents.
Le taux d'accession à la propriété aux États-Unis atteignait déjà 64,5% dans les années 1970. L'an passé, il était de 65,5%. Au Royaume-Uni, la proportion de propriétaires est passée de 58% en 1980 à tout juste 63% quarante ans plus tard. Et si l'accession à la propriété en France a crû de manière plus prononcée, ce taux n'a progressé que faiblement, passant de 50% au début du premier septennat de Francois Mitterrand à en
Lire la suiteLes dernières actualités
Publié le 02/06/2024 à 11:02:52
Gaza: les médiateurs appellent à « finaliser » un accord de cessez-le-feuPublié le 02/06/2024 à 10:43:38
Le rapport Woerth déçoit les élusPublié le 02/06/2024 à 10:43:34
CFM International : les cinquante ans d’une saga transatlantiquePublié le 02/06/2024 à 10:43:29
Emmanuel Faber (ISSB) : « Nous créons le code source de l’économie »Publié le 02/06/2024 à 10:43:25
Jean-Yves Le Drian : « Plus l’Europe sera forte, plus le lien sera solide avec les États-Unis »Publié le 02/06/2024 à 10:43:20
Le Pen-Bardella, les secrets d’un pactePublié le 02/06/2024 à 10:43:20
Cette dette qui nous embête !Publié le 02/06/2024 à 10:43:19
Thomas Cazenave : « Je note nos convergences avec Les Républicains »Publié le 02/06/2024 à 10:43:19
Dette publique : la dégradation par S&P qui fait malPublié le 02/06/2024 à 10:43:18
Pierre Moscovici : « On peut faire mieux sans dépenser plus ! »Publié le 02/06/2024 à 10:43:11
Sondage européennes : le bloc de gauche progressePublié le 01/06/2024 à 10:43:40
Gaza : Israël propose un cessez-le-feu, le Hamas juge l’offre « positive »Publié le 01/06/2024 à 10:43:33
L'agence Standard & Poor's dégrade la note de la France et sanctionne ses déficitsPublié le 01/06/2024 à 10:43:26
Dette, déficit... les Français sont toujours dans le flou en matière d'économie, à dix jours des européennes (sondage)Publié le 01/06/2024 à 10:43:25
Automobile : les SUV sont-ils en train de perdre du terrain ?Publié le 01/06/2024 à 10:43:25
Croissance : Bercy peut-il tenir son objectif de 1% en 2024 ?Publié le 01/06/2024 à 10:43:24
Virgil, Hestia, Neoproprio... les startups de l'immobilier à la rescousse des primo-accédants privés de créditsPublié le 01/06/2024 à 10:43:17
Notation de la France par S&P : six articles pour comprendre tous les enjeuxPublié le 01/06/2024 à 10:43:08
La France finance Moscou en important de plus en plus d’engrais produits avec du gaz russePublié le 31/05/2024 à 10:43:48
France : la création des emplois dans le privé continue de croître