Cloud de confiance : « Nous offrirons le plus haut niveau de protection contre le Cloud Act » (Marc Darmon, Thales)

Marc Darmon Thales GICAT

Thales proposera des offres de cloud reposant sur les technologies américaines de Google. Le groupe de technologies a confirmé que la nouvelle société S3NS qu'il va constituer avec Google va proposer un service de « cloud de confiance» dès 2024. Le directeur général adjoint chez Thales, en charge des systèmes d'information et de communication sécurisés, Marc Darmon estime dans une interview accordée à La Tribune que ce partenariat offre « un degré de sécurité supérieur qui n'existait pas encore et que l'idée est d'avoir le meilleur des deux mondes : la puissance d'une plateforme telle que celle de Google Cloud avec des règles de sécurité qui sont certifiées par l'ANSSI ».

Publié le 01-07-2022 par Propos recueillis par Michel Cabirol

LA TRIBUNE- Vous avez présenté votre offre commerciale de cloud de confiance. En France, il est aujourd'hui plus question de cloud de confiance que de cloud souverain. C'est un changement de cap. Est-ce que cela veut dire qu'on ne peut pas faire sans les GAFAM ?
MARC DARMON- 
Il existe beaucoup de notions, qui sont en fait des notions subjectives : cloud sécurisé, cloud de souveraineté, cloud souverain. L'administration française a décidé de lancer un concept très précis qu'on appelle le cloud de confiance. Ce cloud de confiance est synonyme d'une certification appelée SecNumCloud. Pour l'obtenir, vous devez cocher une somme de critères techniques très importants en matière de cybersécurité, de séparation de réseaux, de gestion d'identité, de critères de gouvernance comme l'actionnariat de la société, la nationalité des opérateurs, etc... Ce cloud de confiance est donc un concept très précis contrairement au cloud souverain, au cloud de souveraineté ou encore au cloud sécurisé. Plusieurs types de solutions peuvent donc obtenir en France le label SecNumCloud.

Y compris des solutions à partir de solutions apportées par des GAFAM ?
Effectivement, en utilisant des solutions "non 100 % françaises", on peut malgré tout obtenir la certification pour peu qu'on y ajoute un ensemble de contraintes : techniques, de cybersécurité, de gestion d'identité et des règles de gouvernance fixées par l'administration et labellisées par l'ANSSI. Donc, on peut faire sans les GAFAM, mais on peut aussi,

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités