La direction propose des options de reclassement

La pandémie n'a fait qu'accroître les difficultés de C&A, déjà en proie à une crise de grande ampleur depuis plusieurs années. Après avoir supprimé plus de 300 postes au cours des deux ans écoulés, le groupe vient d'annoncer la fermeture de ses boutiques situées rue de Rivoli et boulevard Haussmann à Paris. En 2018, C&A avait déjà fermé 14 magasins dans l'hexagone, puis à nouveau 30 en 2020. La fermeture de ces deux sites emblématiques a été un véritable choc pour les salariés et les syndicats. « Les 145 personnes qui travaillent dans ces deux magasins seront potentiellement touchées. L'entreprise s'est positionnée sur des options de reclassement, d'accompagnement pour des formations, des mobilités en province. » explique Gilles Gondouin (FO). Des options qui ne pourront satisfaire tous les salariés concernés car en réalité seule « une quarantaine de postes sont à pourvoir sur l'ensemble du territoire », affirme Maria Rodrigues (FO).

« Il y a donc à craindre que d'autres projets soient dans les tuyaux »

Face à l'inquiétude des salariés, la direction de C&A a fait savoir qu'elle s'engageait à « travailler en étroite collaboration avec nos partenaires sociaux ». Mais les syndicats redoutent aujourd'hui d'autres fermetures. « Même si la direction de C&A France feint l'ignorance, la direction du groupe a largement communiqué dans les autres pays de l'Europe sur sa volonté de développer la vente en ligne, il y a donc à craindre que d'autres projets soient dans les tuyaux », alerte FO dans un communiqué. Après la fermeture des deux sites d'Haussmann et Rivoli, C&A ne comptera plus que deux magasins à Paris, à la Défense et Montparnasse.