Bouygues, Vinci, Eiffage, ces géants français du BTP qui lorgnent le pactole du nouveau nucléaire
Dans le cadre de la relance du nucléaire, EDF va bientôt dévoiler le nom des heureux lauréats du premier appel d'offres de génie civil pour la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime). Fort de ses partenariats stratégiques avec l'énergéticien et Vinci, Bouygues semble partir avec une longueur d'avance. Mais Eiffage n'a pas dit son dernier mot. Décryptage.
Publié le 05-09-2023 par César Armand
C'est une affaire de quelques jours. Selon des sources concordantes, EDF s'apprête à dévoiler le nom du vainqueur du premier appel d'offres de génie civil des nouveaux réacteurs nucléaires. Et plus précisément de la première paire de réacteurs EPR2 à Penly (Seine-Maritime), dont les premiers travaux sont prévus mi-2024 pour une mise en service au plus tôt en 2035. Un marché qui suscite les convoitises. Et pour cause : selon des sources concordantes, il représenterait à lui seul 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Et trois fois plus sachant qu'EDF va construire d'ici à 2050, deux paires supplémentaires, l'une à Gravelines dans les Hauts-de-France, l'autre à Bugey, dans l'Ain.
Lire aussi : Dossier spécial « La revanche du nucléaire »
Parmi les différents candidats, les trois champions tricolores, Bouygues, Vinci et Eiffage, sont sur les rangs. Certains se sont d'ailleurs alliés. C'est le cas selon nos informations de Bouygues et Vinci, tandis qu'Eiffage a, par la voix de son PDG Benoît de Ruffray, confirmé avoir « postulé comme beaucoup d'acteurs » et y aller « seul ».
Interrogés, ni EDF ni les majors concernées ne veulent s'exprimer sur ce sujet brûlant.
Lire aussiNucléaire : pourquoi l'Etat a choisi Bugey dans l'Ain pour la construction de deux nouveaux EPR2
Bouygues part avec une longueur d'avance
Bouygues semble néanmoins partir avec une longueur d'avance. Dès les années 1970-1985, le groupe dirigé par Olivier Roussat a réalisé pour l'énergéticien français tous les
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