« Avec Trump, l’Ukraine serait déjà russe ! » (Douglas Kennedy, écrivain)

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ENTRETIEN - Dans son nouveau livre, un roman d’anticipation, l’écrivain américain le plus apprécié des Français imagine une nouvelle guerre de Sécession aux États-Unis. Le duel Biden-Trump de 2024 pourrait-il nous en rapprocher ?

Publié le 07-01-2024 par François Clemenceau

LA TRIBUNE DIMANCHE - Donald Trump est-il si bien parti qu'on le dit pour remporter les primaires du Parti républicain qui démarrent à la mi-janvier ?

DOUGLAS KENNEDY - Tout dépend de la suite donnée à ses affaires judiciaires. Le Maine, où je réside et me trouve en ce moment, vient d'interdire à Trump de participer aux primaires parce que, selon la ministre chargée de l'organisation des élections, il tombe sous le coup du 14e amendement de la Constitution, qui interdit à un homme public qui a prêté serment de la défendre de participer à une sédition, ce qui fut le cas avec son coup d'État raté du 6 janvier 2021. Bien sûr, comme dans le Colorado, où les juges de la Cour suprême locale ont pris la même décision, il a fait appel. Mais à la Cour suprême fédérale, cette fois, où six juges sur neuf lui sont favorables, il dispose d'une majorité, tout ça joue pour lui.

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Dans le Michigan, autre État démocrate, les juges n'ont même pas voulu se prononcer sur le 14e amendement. Est-ce à dire que les démocrates ont peur de Donald Trump ?

C'est toute la difficulté de vivre dans un système fédéral où les États peuvent prendre des décisions presque contradictoires. Dans mon État du Maine, les législateurs ont sanctuarisé le droit à l'avortement et la détention de 10 grammes de cannabis, alors que dans l'Alabama cela vous mène tout droit en prison. Il faut dire aussi

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